Depuis que les villageoises ont préparé les semis d’arbres (post mai 2022), nous les avons plantés en début de saison des pluies dans la parcelle agroforestière expérimentale. Nous avons alterné les différentes lignes de fertilitaires (350 arbres), plus quelques moringas, eucalyptus, manguiers et cocotiers. “Un arbre dit fertilitaire est un arbre qui a la capacité de capter l’azote contenu dans l’air et de la restituer au sol en la mettant à disposition des plantes qui s’y développent.”(Merci Didier pour la définition)
Pour ne pas subir la même catastrophe que l’année dernière, nous avons pris soin de désherber autour de chaque arbre afin de les protéger contre les feux de brousse, trop fréquents dans la région.
Entre les lignes nous avons laissé des bandes non cultivées (pour l’instant) et non désherbées où la végétation poursuit son cycle et abrite les organismes vivants. La plupart des arbres ont très bien poussé (photo de Kouta près d’un senna siamanea). Les sennas siameas notamment qui servent également de brise-vent mais aussi les albizias lebbecks dont certains dépassent 2,50 mètres (en seulement 8 mois). À l’opposé, les leucaenas, plus lents, sont tellement appréciés du bétail qu’ils n’arrivent pas à grandir. La grande interrogation du moment est : faut-il les protéger durant leur croissance ou au contraire les laisser et les observer afin de savoir s’ils vont s’en remettre ?
On touche finalement à l’objectif de cette parcelle : trouver quelles espèces sont les mieux adaptées à l’environnement local (post d’hier : à quoi sert la parcelle agroforestière ?).