Comme nos jeunes arbres commençaient à se sentir à l’étroit dans la pépinière, nous avons demandé au chef du village un terrain peu inondable (pas comme celui que nous nous étions attribué l’année dernière), pas trop loin de notre campement, afin de planter les jeunes pousses. Il nous a alors confié une parcelle. Celle-ci n’est pas À nous, mais POUR nous. C’est ainsi que l’on exprime l’attribution dans la langue dialonké (et dans d’autres langues africaines je crois). À ma connaissance, le verbe posséder n’existe pas.
Donc cette parcelle, attribuée gratuitement est sous notre responsabilité pour l’exploiter. Comme le terrain sur lequel nous vivons, ou sur lequel se construit le haut-fourneau. Le jour où nous n’utilisons plus ces terres elles reviennent à la collectivité. Si on voulait plaquer un terme juridique français on parlerait de propriété d’usage.